Accordons à l'Education nationale et la formation continue toute au long de la vie professionnelle la première place dans nos politiques publiques. Il ne suffit pas d'éduquer pour développer un pays. ll. convient de permettre ou de doter les jeunes d'un esprit cultivé, patriote, citoyen, critique et capable de se prendre en charge tous seuls ou de leur permettre de devenir autonome dans le respect des valeurs républicaines.
Par Darchari Mikidache, président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens (CEEC)"
www.ceec-comores.com
La mise en place d'un programme national pluriannuel d'un enseignement professionnalisé, technique et adapté aux besoins de la société en particulier le monde du secteur privé et de l'entreprise est vitale. Un fonds national consacré à un plan Marshall de rattrapage du niveau scolaire des élèves et des lycéens constitue un axe initial de travail parallèlement à une politique de renforcement des capacités des enseignants du public et des écoles privées.
Des moyens conséquents doivent être dégagés rapidement pour atteindre de tels objectifs. Pour ce faire, je préconise une nouvelle approche de mobilisation des ressources fiscales et non fiscales à commencer par une batterie de mesures visant à augmenter le taux de recouvrement fiscal, la réduction du secteur informel, la lutte contre le gaspillage et la fuite des deniers publics, la responsabilisation des comptables publics avec la création d'une Cour de Discipline Budgétaire (CDB) au sein de la Cour des Comptes des Comores parallèlement à la mise en place d'une Cour Supérieure de Magistrature dont la loi est en cours d'examen par les parlementaires. Le détail de ces mesures pourra être exposé dans une prochaine publication.
Il y va de l'intérêt de chacun d'accroître les recettes publiques pour les investir réellement et en toute transparence dans les secteurs prioritaires comme l'éducation, les transports, les infrastructures de base comme l'eau et l'électricité. Cet effort de mobilisation sans alourdir la pression fiscale devra être suivi du pacte national de transparence des finances publiques afin qu'une traçabilité des recettes perçues puissent être réalisée pour les citoyens. Le management public des sociétés devra être amélioré sensiblement et significativement.. La combinaison de tous ces éléments avec une volonté politique incontestable permettra de relever le défi du développement national afin de devenir véritablement un pays souverain.
En toute modestie et humilité, chacun d'entre se doit donner le meilleur de lui-même en fonction de ses capacités pour permettre le décollage économique de notre cher pays.
Darchari MIKIDACHE