Source : https://www.facebook.com/darchari.mikidache.public
La signature d’un accord de coopération entre les différentes compagnies aériennes des pays de l’Océan indien sous la dénomination de « Alliance Vanille » pour notamment fluidifier le transport intra-régional constitue une avancée notable. Cet accord initié par la Commission de l’Océan indien marque un tournant dans la stratégie de développement touristique pour toute cette région du monde, considérée comme une destination touristique de rêves. L’amélioration du trafic aérien et la coopération entre les compagnies des pays concernés pourraient doper l’attractivité des îles « Vanille » en termes de croissance économique et de création d’emplois nouveaux.
Par Darchari MIKIDACHE, président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens (CEEC)
La valorisation du Tourisme de l'océan indien est essentiel pour accroître le flux de touristes dans cette partie du monde et créer par ricochet une croissance économique soutenue, créatrice d’emplois durables et de valeur ajoutée Le récent classement des Seychelles parmi les pays riches et le passage du Cap-Vert en tant que pays faisant partie des Pays les Moins Avancés à un Pays à revenu Intermédiaire comme qu’il est parfaitement possible de développer davantage les pays à forte caractéristique insulaire à partir de la promotion d’une industrie touristique bien organisée. L’île Maurice, souvent citée en exemple constitue une parfaite illustration. Bien entendu, il convient de ne pas se contenter de promouvoir la filière touristique car d’autres leviers de croissance comme par exemple l’industrie halieutique, l’offre de services de technologie de l’information et de la communication avec une main d’œuvre bon marché et facilement adaptable, la constitution de projets industriels à capitaux mixtes dans le cadre d’un partenariat public-privé avec un appui du secteur privé constituent des relais de croissance et d’actions publiques , porteuses de valeur ajoutée et de création d’emplois.
Les Comores en retard sur la filière touristique avec seulement en moyenne 20 000 par an alors que les autres îles de l’Océan reçoivent par an entre 200 000 et un plus d’un million de touristes. Le potentiel de développement touristique des Comores est par conséquent important. Les Autorités publiques comoriennes doivent fournir davantage d'efforts car l'essor de ce secteur génèrera des ressources fiscales, des revenus importants pour les opérateurs économiques, de nouveaux emplois pour les jeunes et les moins jeunes et une croissance économique soutenue. Le développement de la filière touristique dans l’archipel des Comores constitue un catalyseur pour stabiliser l’économie locale tant en matière de production de produits locaux qu’en matière d’industrie agro-alimentaire. Un fonds national de développement de l’industrie touristique devrait être créé rapidement afin d’appuyer les réformes structurelles nécessaires notamment en matière de construction ou d’amélioration des infrastructures hôtelières, routières et énergétiques, ainsi que dans le renforcement de transports aériens insulaires, intra-régionaux voire internationaux. Le Gouvernement comorien devrait encourager la création d’une compagnie aérienne à capitaux majoritairement privés et dont l’Etat comorien serait un actionnaire minoritaire afin de répondre à la demande et de s’inscrire pleinement dans la stratégie d l’Alliance Vanille. Un programme pluriannuel d’adaptation des infrastructures touristiques avec la constitution d’un fonds souverain pour financer la stratégie adoptée est recommandé pour accompagner la politique national du tourisme comorien.
Il convient de non seulement renforcer la connectivité régionale en matière de fluidité des transports à des rapport qualité/prix concurrentiels mais de doter les pays en l'occurrence l'Union des Comores également en matière des services performants en matière de technologies de l'information et de la Communication, secteur créateur de milliers d'emplois par les activités diverses et variées qu'il génère : délocalisation de services, call centers, plateforme de communication, services de sous-traitance, télé-enseignement, télémédecine, et développement d'applications mobiles en visant le marché africain dans son ensemble. Les retombées et les applications sont nombreuses. Les recettes fiscales potentielles peuvent constituer une manne financière stable qui permettra à l'État de se doter d'un véritable programme d'investissement au service de la population, de la formation et l'adaptation de l'Education Nationale, de la construction d'infrastructures et de projets d'investissements nationaux structurants pour le décollage économique du pays.
Darchari Mikidache
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