Les gouvernants africains se doivent d’engager des réformes rigoureuses et transparentes en matière de finances publiques afin d'augmenter l'efficacité de l'action publique. Le renforcement du recouvrement fiscal et l’intensification de la lutte contre la corruption et contre les fuites en matière de recettes publiques constituent des volets essentiels. Une politique novatrice et intelligente devra être mise en place pour lutter contre le faux secteur informel qui est en réalité un secteur organisé par des sociétés et commerçants de la place.
Par Darchari Mikidache économiste et fiscaliste, président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens (CEEC)"
Un ministère délégué, chargé de l’intégration du secteur informel dans l’économie légale reste essentiel pour mener une politique nationale de mobilisation des ressources internes. Des mesures programmatiques à la fois pédagogiques, incitatives et répressives peuvent être mises en œuvre pour endiguer le fléau de l'informel et de la corruption.
La lutte contre les inégalités fiscales ne signifie pas augmenter les impôts mais plutôt recouvrir les impôts dus par tous. Les administrations fiscales du continent africain devraient développer d'autres mesures et instruments de recoupement fiscal et non fiscal. L'informatisation des contrôles, la centralisation des données de recoupement extracomptables pour l'administration fiscale, le recensement exhaustif des contribuables et des activités informelles entrent dans le cadre des mesures envisageables. Plusieurs mesures sont déjà en vigueur dans plusieurs pays du continent africain.. Elles devraient être mutualisées au niveau régional avec l’instauration de pôles régionaux de formation des agents publics du continent
Toute est question de priorité et de volonté politique réelle.
Darchari Mikidache
Page Facebook officielle : https://www.facebook.com/
CEEC Comores Développement