L’Union des Comores n'est pas pauvre contrairement à ce qui est communément admis pour justifier une politique d’assistanat peu incitative en matière de réformes publiques. La qualité de la gouvernance publique détermine les conditions du décollage économique du pays. Sinon comment pourrait-on expliquer les progrès réalisés dans des pays insulaires comme le Cap-Vert, les Seychelles, la Réunion, les îles Maldives.
Par Darchari Mikidache, président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens (CEEC)"
L'Action publique joue un rôle prépondérant bien que les contraintes externes ne doivent pas être minorées.
Le miracle n'existe pas mais la réussite passe par des efforts collectifs, par une mobilisation patriotique de tous, par la volonté politique de changer de cap, par l'instauration d'une culture de résultats et d'impunité zéro. Il est important que les gouvernants assument leurs de responsabilités quant aux décisions passées qui ont conduit le mur dans le mur.
Nous devons tous nous remettre en cause afin de partir désormais sur des fondements solides et sains. Changer en mieux notre pays commence par un changement individuel, puis collectif et une mobilisation générale et nationale. Il ne sera pas possible d'instaurer une véritable justice si les responsables publics à commencer par le premier d'entre eux ne seront pas capables de sanctionner leurs proches en cas d’actes délictueux avérés. Il est toujours temps de se réveiller et de ne pas applaudir celles et ceux qui détruisent le pays. Les attentes de la population sont trop nombreuses pour se réjouir réellement des aides publiques au développement. Donnons une chance aux futures générations d'être vraiment fières de notre pays par la mise en œuvre de réformes profondes permettant au pays de se tenir debout à terme.. On ne peut se satisfaire de la situation actuelle. Changeons-nous pour changer le pays vers un mieux-être collectif à l'exemple des pays cités.
Nous devons conquérir notre souveraineté économique, financière et politique par des actions concrètes, efficaces, durables et porteuses d'espérance et de renforcement de l'Unité nationale. De nouvelles initiatives en matière de création d'emplois privés devraient être prises pour réduire le chômage des jeunes et des moins jeunes. Cela passe notamment par le renforcement et la stimulation des initiatives privées et le développement de projets industriels ou de transformation à capitaux mixtes. La réduction du coût global de crédit pour les porteurs de projets à valeur ajoutée, l’accompagnement des jeunes dans leurs initiatives d’auto-emploi et la mise en place d’un fonds de garantie constituent des pistes à ne pas négliger.
Darchari MIKIDACHE
Président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens "(CEEC)
Site web : www.ceec-comores.com
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