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La mise à profit du pouvoir économique et financier de la diaspora avec l'émission d'actions, d'obligations et d'emprunts d'Etat auprès des institutions et de la diaspora est à étudier dans un deuxième temps après assainissement des finances publiques et stabilisation de la crédibilité des politiques économiques de l'Etat comorien. Un travail de mise en confiance en termes de transparence de la gouvernance publique et de restauration du dialogue entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques et institutionnels y compris les investisseurs issus de la diaspora comorienne reste un passage obligé pour réussir cette nouvelle stratégie de levée de fonds pour financer le décollage économique.

Darchari MIKIDACHE

M. MIKIDACHE Darchari, président du think tank " Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)

M. MIKIDACHE Darchari, président du think tank " Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)

Par Darchari MIKIDACHE

Le chômage massif des jeunes diplômés sortant de l'Université des Comores ou ayant fait leurs études à l'extérieur  et des jeunes sans aucun diplôme nécessite la mise en place de plan ambitieux de relances multisectorielles :

 - soutien à l'entrepreneuriat des jeunes avec un plan de  formation professionnelle et technique impliquant la mise en place   et autonomisation des femmes les plus vulnérables ;  

- réformes de l'éducation pour plus de professionnalisation et amélioration du niveau de vie des étudiants et des élèves avec la mise en place de bourses nationale du mérite  sur sélection dans des domaines stratégique et de bourses sur critères sociaux en tenant compte de la capacité financière des parents et des revenus des concernés ;

- investissements massifs dans la santé publique avec une revalorisation de la carrière du personnel médical, amélioration de la qualité des soins et extension des spécialités médicales, augmentation significative de la capacité médicale avec plus de matériels et équipements médicaux et rénovation des hôpitaux avec mise en place d'une Couverture médicale universelle pour les plus démunis  et une sécurité sociale accessible à tous;

- une soutien à l'économie à travers l'accompagnement du secteur privé avec l'abaissement du coût global du crédit pour les initiatives privées et nouvelles entreprises  enregistrées créatives d'emploi avec une simplification des démarches administratives et dématérialisation des obligations fiscales conduisant à une diminution du secteur informel, augmentation de la productivité et de la production agricole dans une optique de transformation des produits et ressources locales "Made in Comoros ";

- développement de nouvelles industries et transformation  dans de secteurs peu exploités jusqu'ici : la valorisation/ transformation locale des produits de rente (clous de girofle, vanille, ylang, les fleurs à huiles essentielles  en produits finis ou semi-finis exportables, développement de la parfumerie, mise en place d'une économie marine et d'une industrie de la pêche pour la consommation locale et l'export, révision des contrats léonins signés par les gouvernements pour les droits d'exploitation de ressources dans tous les domaines,  développement de l'économie numérique et modernisation de l'Action publique avec la mise en place d'un service public numérique pour toutes les administrations et sociétés d'État et développement des transports aériens et maritimes avec le soutien des opérateurs économiques de la place pour augmenter la capacité et la qualité et à terme la mise en place de compagnie aérienne nationale  avec une gestion mixte avec des dirigeants provenant du secteur privé et enfin une nouvelle stratégie de mise en place d'une industrie du tourisme avec la création d'une Agence Nationale pour le développement touristique dotée de moyens significatifs et un budget autonome.

Il existe plusieurs axes de financement  des plans évoqués et relance de l'économie comorienne à commencer par
- la réduction du train  de vie de l'Etat au niveau du fonctionnement : salaires à réduire pour les plus dirigeants, les perdiems de déplacement et   les voyages multiples en délégation pléthore, les fonds spéciaux sont l'utilisation doit être revue, les fonctionnaires fantômes à supprimer, les personnes avec des faux diplômes ou avec une évaluation de carrière avec des diplômes faux ou supérieur indûment ;

- la renégociation de tous contrats leonins signés par les gouvernements précédents sans oublier les droits de pêche et d'exploitation de nos ressources halieutiques dont le montant attribué est  faible comparé aux autres pays de l'océan entre 300 000 et 600 000 euros alors que les autres pays touchent des millions d'euros.  Les autres droits accordés doivent être revus également afin de pouvoir équilibrer les finances de l'Etat...

- les fonds d'épargne formant dans les livrets  d'épargne aux Comores dépassent 30 milliards de francs soit l'équivalent d'une année de recettes fiscales. Avec un système de caisses de dépôt comme la Caisse des dépôts et Consignations en France, l'Etat comorien pourrait exploiter cet argent    par un système de captation Financière à travers des produits d'épargne comme un livret d'épargne développement  à l'exemple du livret A en France. Cela permettrait de financer des fonds stratégiques d'investissement productifs  dans le soutien de la transformation des produits locaux "Made in Comoros", dans les infrastructures stratégiques comme les énergies renouvelables, l'électricité, compagnies aériennes et maritimes nationales, généralisation de l'approvisionnement en eau potable, réfection des infrastructures éducatives avec dotation de moyens technologiques, parc technologique de l'océan indien,  infrastructures hospitalières et sanitaires, soutien des infrastructures touristiques, développement du secteur de la pêche avec équipements en termes de bateaux et autres moyens de contrôle de notre zone maritime, développement de nouvelles industries notamment l'industrie de la parfumerie avec les produits de rente et les épices locaux, développement d'une agriculture productive bio pour la consommation locale et l'excédent pour export, manufactures industrielles, économie numérique ...

-  Réformes de l'économie nationale par le soutien à l'entrepreneuriat et surtout la réduction du secteur informel par motivation, soutien et accompagnement avec une réduction du coût global du crédit à l'entrepreneuriat pour les entreprises qui entrent dans le secteur formel avec une simplification  administrative et fiscale ainsi qu' un suivi auprès de centres de gestion agréés et d'agence d'accompagnement  et de soutien à l'entrepreneuriat et des initiatives économiques communautaires et communales. Cela dégagerait au bout d'un des recettes fiscales supplémentaires sans  augmenter la fiscalité locale.
- La mise à profit du pouvoir économique et financier de la diaspora avec l'émission d'actions, d'obligations et d'emprunts d'Etat auprès des institutions et de la diaspora ;
- la mise en oeuvre d'une politique de lutte effective contre la corruption et non juste une façade de "tolérance zéro"  notamment dans les administrations avec le développement d'une économie numérique de services publics avec la dématérialisation des paiements et des déclarations fiscales et douanières...Cela aurait  évité des fuites de recettes fiscales et douanières. Des recettes supplémentaires permettraient de financer les différents projets.

Beaucoup de mesures sont possibles. De même que pour les autres pays du continent africain, des pistes de financement sont à mettre en oeuvre pour que l'Afrique soit à la hauteur des défis pour son émergence.

Darchari MIKIDACHE

www.darcharimikidache.com
Page Facebook officielle : https://www.facebook.com/darchari.mikidache.politique

 

https://www.facebook.com/egalitedeschancespourtous

Tag(s) : #Economie, #Banque, #Agriculture, #DIASPORA, #Épargne, #Comores, #Industrie
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