Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Darchari MIKIDACHE, président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens (CEEC)

Darchari MIKIDACHE, président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens (CEEC)

L'aide publique au développement destinée aux Comores constitue une part non négligeable du budget national. Théoriquement,  les ressources fiscales et non fiscales sont censées suffire pour couvrir les dépenses publiques avec le complément des aides budgétaires extérieures.

 

 

Par Darchari MIKIDACHE, président du think tank "Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)"
www.ceec-comores.com

L'aide publique au développement destinée aux Comores constitue une part non négligeable du budget national. Théoriquement,  les ressources fiscales et non fiscales sont censées suffire pour couvrir les dépenses publiques avec le complément des aides budgétaires extérieures. Dans la pratique, en dehors des fuites de recettes,  des détournements de biens et deniers  publics, le taux de recouvrement des recettes fiscales et non fiscales n'est pas suffisamment élevé pour atteindre le niveau de recettes souhaité pour couvrir les dépenses étatiques y compris le paiement des agents publics. L'administration publique en particulier, la Douane et les Impôts (AGID) doit améliorer l'efficacité de la mobilisation des ressources internes par des mesures novatrices. Certes quelques  réformes sont mises en œuvre et vont dans le bon sens  mais elles restent pour le moment insuffisantes. 
Par ailleurs, ce n'est pas déshonorant de disposer des aides externes mais celles ne doivent pas être la source principale de financement de l'économie nationale. Ces aides ne doivent pas être des aidées conditionnées ou liées sinon elles constitueraient une atteinte à la souveraineté nationale sauf dans le cas ou il s'agit des aides spécifiques. Ce qui implique qu'elles doivent atteindre leurs cibles sans détournements.

De même, l'armée, l'un des attributs de la souveraineté nationale ne sert pas seulement à faire la guerre ni à faire que des débarquements militaires. Ses fonctions et son rôle ne se limitent à cela. Sans armée, un pays n'en est pas un. L'armée peut être efficace ou non selon son organisation, les moyens mis à sa disposition, la stratégie adaptée et les actions militaires et civiles qu'elle mène au service des citoyens et de la République. L'armée en plus du fait qu'elle constitue l''un des signes représentatifs  de la souveraineté nationale joue également un rôle de dissuasion et de défense préventive qu'elle soit crainte ou non. Ne réduisons pas l'armée à ses actions purement militaires, ce serait méconnaître aveuglement le fonctionnement d'un État souverain.

Nous devons conquérir certes notre souveraineté politique, militaire et économique. Un tel objectif est essentiel pour la renaissance et le rayonnement de notre Nation. Et une telle stratégie suppose des réformes profondes qui valorisent la bonne gouvernance, les produits locaux, les ressources humaines  et naturelles nationales sans oublier les ressources halieutiques. Cela suppose de sortir progressivement et  pédagogique ment de la culture de l'aide et de la mendicité. Cela suppose une révolution des mentalités avec une valorisation de la culture de résultats, des efforts et du travail bien fait. Une politique d'égalité des chances pour les jeunes et les moins jeunes est nécessaire pour faire fonctionner réellement et fondamentalement l'ascenseur social. La génération d'un programme national de formation continue, de conversion professionnelle et technique y a toute sa place. La mobilisation des recettes et ressources publiques pour service les priorités nationales constitue une étape essentielle dans cette nouvelle stratégie que j'appelle de mes vœux. Les ressources de la diaspora comorienne tant au niveau des compétences et des apports financiers et économiques constituent des réservoirs de richesses qu'il convient de mettre au service du développement économique et social de l'Union des Comores.

Darchari MIKIDACHE

 

Tag(s) : #Aide publique
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :