Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'endiguement de la corruption passe par des mesures fortes et crédibles

La lutte contre la corruption constitue un acte nécessaire pour renforcer la gouvernance étatique et accroître l'efficacité de l'action publique. Les dirigeants politiques et publics doivent donner le bon exemple en sanctionnant les proches impliqués dans des scandales financiers ou tout acte frauduleux voire tout comportement non déontologique de la part de membres de leurs familles politiques.

Par Darchari MIKIDACHE, président du think tank "Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)"

 J'appelle de mes vœux le renforcement de l'action de la Cour des Comptes aux Comores et la création d'une Cour de Discipline Budgétaire dont le rôle sera de sanctionner les comptables publics, responsables des deniers publics dans chaque service ou institution publique. Des contrôles inopinés  sur le terrain devront être organisés régulièrement. 


Une section chargée de l'enrichissement illicite devra travailler avec les services fiscaux pour traquer les signes d'enrichissements disproportionnés compte tenu des revenus et du patrimoine des contribuables. Ces derniers devront justifier la Source des revenus et patrimoines. Les trop grands écarts en matière de train de vie sans aucun contrôle de la légalité de l'enrichissement des contribuables ni contrôle fiscal constituent des signes qui mettent à mal la cohésion sociale et favorisent les détournements de biens publics en renforçant le sentiment et la culture de l'impunité. 
La crédibilité de tout action publique implique de sortir des promesses démagogiques, fallacieuses et lénifiantes en matière de justice et de lutte contre la corruption. Il est grand temps d'attaquer aux maux de la société par une véritable barrière d'actions concrètes et dissuasives en matière de justice républicaine et de lutte contre le fléau de la corruption qui gangrène la société comorienne comme dans la majorité des pays africains.  Les futurs candidats aux élections présidentielles en Afrique notamment aux Comores ne pourront pas esquiver cette question en faisant des promesses démagogiques et  peu crédibles. Ils devraient  signer un contrat social de lutte contre la corruption qu'ils s'engageront à respecter avec un échéancier des mesures qu'ils comptent mettre en oeuvre une fois élus. Un pacte national de lutte contre la corruption devra être élaborée avec la société civile dans la plus grande concertation. Les futurs gouvernants seront sans doute  certes jugés sur leurs actes et sur leurs capacités à résister aux lobbys divers y compris les notables en ce qui concerne les Comores. Des points annuels d'étape  devront être organisés pour expliquer l'avancement du combat contre ce fléau et les mesures prises en internes dans les administrations publiques et soir d'État. 

La vigilance sociétale s'impose à chaque niveau de la hiérarchie sociale quant au respect de la déontologie et des principes fondamentaux de bonne gouvernance. Les paroles non suivies d'actes concrets et crédibles s'évaporent. Car aucune action publique ne sera ni viable ni efficace sans une gouvernance exemplaire avec une société qui favorise l'égalité des chances pour tous y compris la jeunesse et tout particulièrement la responsabilisation des femmes dans les grands postes publics.

Darchari MIKIDACHE

https ://www.facebook.com/darchari.mikidache.public

www.ceec-comores.com

www.darcharimikidache.over-blog.com

 

Tag(s) : #Lutte contre la corruption
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :