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Les programmes et la cohérence des projets avant l'utilisation de la religion pour la renaissance des Comores

Éditorial n° 1 de Darchari MIKIDACHE

Les programmes et la cohérence des projets avant l'utilisation de la religion pour la renaissance des Comores

Le débat d'idées et de programme doit remplacer l'utilisation de la religion dans la campagne présidentielle aux Comores

Par Darchari Mikidache, président du think tank "Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC), économiste et fiscaliste

Les actes et le respect de la parole donnée ont plus de crédibilité que le fait de jurer.
Certains politiques ont fait des promesses pour tromper les gens. D'autres ont carrément juré d'agir notamment pour rétablir la justice. Quel est leur bilan? Quelle crédibilité peut-on leur accorder encore quand ce qu'ils ont promis a été jeté aux orties et ils se pavanent en jurant encore.

Nous devons demander des comptes à celles et ceux qui ont fait des promesses de réaliser des choses et qu'ils n'ont pas fait. Pire encore, certains d'entre eux sollicitent encore la confiance du peuple alors qu'ils n'ont pas tenu leurs promesses. Si on leur accorde encore la confiance, c'est le pays est bien tombé bas. 

Celles et ceux qui ont juré sur le coran en mélangeant la religion à la politique pour gagner en le suffrage universel sont pires. Leur responsabilité est encore plus grande.

Alors, soyons vigilants car à ce rythme et si nous récompensons les meilleurs populistes, les théoriciens du verbe et les celles et ceux qui utilisent la religion pour arriver à leurs fins alors ensemble nous portons la responsabilité de la destruction future des Comores.

Soyons lucides, patriotes et déterminés.

En cette période de campagne électorale, demandons aux candidats et aux équipes de ne plus jurer car dans ce domaine,  ils ne sont plus exemplaires. Ils doivent démontrer réellement la viabilité de leurs projets et programmes en montrant comment comptent-ils financer leurs initiatives de réformes sans toujours évoquer les aides externes.
Certains par le passé avaient juré de rétablir la justice. Quelle crédibilité doit-on leur accorder quand on sait qu'au milieu ils ont fermé les yeux quand ils étaient au pouvoir et qu'ils ont manqué de courage, de force, d'autorité voire de patriotisme pour sanctionner quand c'était nécessaire.
Chacun a sa libre conscience. Je préfère celles et ceux qui essaient d'agir sans nous induire en erreur par des serments et promesses religieuses.

En politique, il convient de mettre de côté les démagogues religieux et aller au débat sur les idées, les actions et les bilans. C'est le moment de demander des comptes à celles et ceux qui ont juré de mettre en œuvre une justice digne de ce nom et qu'ils ne l'ont pas. Sans une justice exemplaire, égale pour tous, aucun développement économique et social ne sera ni viable ni crédible.

Celles et ceux qui ont manqué de courage pour respecter leurs engagements doivent reconnaître leurs fautes. Ceux qui ont juré pour une justice digne de ce nom ont commis un parjure et non seulement Dieu devra les sanctionner mais nous pouvons également tirer les conséquences politiques qui s'imposent.
Donner des leçons aux autres est un acte patriote, se donner une leçon en faisant un bilan rigoureux de ses propres inactions constitue la voie du salut et du renouveau des Comores.
Alors désormais, je  me méfie des politiques qui jurent et qui utilise la religion pour se faire élire ou faire élire leurs poulains alors qu'eux-mêmes  se sont parjurés.

Sans insulter aucun politique, ni attaquer personnellement aucun candidat aux postes de gouverneurs et président de la République, j'appelle de mes vœux que le débat politique se dirige vers un véritable débat d'idées, de projets et de programmes et non une succession de serments fallacieux et démagogiques tendant à pousser les candidats à jurer encore et encore. La manière concrète de mettre en place les programmes proposés comptent plus pour donner de la crédibilité aux candidats que les promesses et serments qu'ils peuvent faire.
Les candidats doivent jurer fidélité à la Nation comorienne et aux intérêts supérieurs de ladite Nation et non à un groupe ou à une personnalité. Agir autrement est un signe de faiblesse, un signe de manque de maturité et de personnalité publique.

 
Un chef d'État digne de ce nom doit défendre la constitution, les intérêts du peuple et non ceux d'individus aussi importants qu'ils puissent paraître.

Nous sommes vigilants et attendons de véritables programmes pour la renaissance des Comores.
Au moment voulu, je prendrai ma part de responsabilité dans ce débat d'idées pour la reconstruction et le renouveau des Comores comme je le fais sur le plan économique et social à travers les médias chaque depuis plus de 15 années.

Le développement des Comores commence par l'exemplarité de l'action publique et des comportements des gouvernants dans le cadre d'une gouvernance étatique fondée sur une culture de résultats, d'objectifs, de responsabilisation des politiques et agents de l'État et d'une justice égale pour tous avec une politique de promotion aux mérites donnant une égalité de chances pour chacun à un meilleur avenir.

 
Les Comores ne sont pas pauvres. Le tourisme, l'économie numérique, les richesses de la mer, les ressources humaines et naturelles,  les épices, les fonds transférés de la diaspora constituent des potentialités sur lesquelles tout gouvernement devra s'appuyer pour construire les Comores de demain et engager une politique efficace pour lutter contre le chômage massif des jeunes et des moins jeunes.  Certes nous avons une Université mais chacun sait que sur un effectif de près de 10 000 étudiants à peine  entre 500 et 1000 trouveront un emploi à l'issue de leur parcours universitaire. Nous devons changer cela. L'éducation et l'école doivent évoluer et s'adapter aux marchés présents et futurs en conformité avec une nouvelle stratégie de développement. L'instauration d'une énergie électrique continue et des infrastructures de base fiables avec un Service 'national d'urgence médicale de très grande qualité, dotée des moyens appropriés où les plus pauvres bénéficieront de la gratuité des soins est primordiale. Réhabiliter les trois hôpitaux de référence est un enjeu majeur. Le rétablissement de la justice qui doit permettre à la lutte contre la corruption de sanctionner et réquisitionner des biens privés pour le verser dans le patrimoine de l'État est essentiel pour tous les patriotes.
Développer une diplomatie économique offensive avec la valorisation du secteur privé et des produits "Made in Comoros " constitue un autre défi que tous les aspirants à la fonction présidentielle doivent inclure dans leurs projets politiques et le mettre en œuvre si le peuple leur accordé la confiance.


Créer un parc technologique de l'Océan indien  aux Comores avec centre de formation pour les jeunes, centre de traitement de données, espace d'innovations techniques et technologiques est un projet réalisable. Le Cap-Vert l'avait fait  pourquoi pas les Comores. Le Rwanda a rétabli sa justice, pourquoi pas les Comores? Maurice  a créé une industrie touristique avec des milliers d'emplois, pourquoi pas les Comores?

C'est la gestion menée qui fait d'un pays une Nation riche et prospère ou non.

Ensemble, relevons les défis du développement des Comores.

Darchari MIKIDACHE

Président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens "(CEEC)
Nouveau site web : www.ceec-comores.com

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Twitter: @MIKIDACHED ou 

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Tag(s) : #Editorial
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