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Par Malick CISS pour ALLAFRICA.COM
L'argent envoyé par les migrants à travers le circuit officiel devrait atteindre 435 milliards de dollars cette année, soit une hausse de 5 %, selon la Banque mondiale. Cette tendance à la hausse devrait se poursuivre en 2015.
Les envois de fonds des migrants vers les pays en développement devraient augmenter de 5 % cette année, annonce la Banque mondiale dans une note d'information sur la migration et le développement. Cette hausse ne doit pas occulter le fait que les migrations causées par les violences et conflits ont atteint des niveaux inédits.
Ces envois de fonds qui empruntent le circuit officiel vers les pays en développement devraient atteindre 435 milliards de dollars en 2014, soit une hausse de 5 % par rapport à 2013, année au cours de laquelle ils ont crû de 3,4 %.
Si on y ajoute les envois de fonds à destination des pays à revenu élevé, le montant total des transferts dans le monde devrait culminer à 582 milliards de dollars cette année, et atteindre 608 milliards de dollars l'année prochaine.
En 2015, la Banque mondiale table sur des envois vers les pays en développement plus élevés, évalués à 454 milliards de dollars.
Pendant qu'ils augmentent, le coût moyen des envois de fonds des migrants affiche une tendance baissière au troisième trimestre de 2014, se situant à 7,9 % de la somme envoyée contre 8,9 % un an auparavant. L'Afrique se distingue négativement du lot en affichant un niveau de coût d'envoi élevé dépassant 11 %.
Les envois de fonds sont pour les pays en développement une source importante et stable de capitaux privés, rappelle la Banque mondiale. Ces grandes quantités de devises contribuent à maintenir l'équilibre de la balance commerciale des paiements.
Leur importance est telle qu'en 2013, les envois de fonds des migrants ont dépassé les Investissements directs étrangers (Ide) vers les pays en développement, sauf en Chine.
Ils ont été trois fois plus élevés que l'aide publique au développement également. « Les envois de fonds vers les pays en développement ont augmenté de 5 % cette année.
Dans des pays comme l'Égypte, le Pakistan, Haïti, le Honduras et le Népal, ils ont en particulier permis de couvrir une part considérable de la facture des importations.
L'Inde et la Chine occupent de loin les premiers rangs des pays destinataires des fonds, avec un volume estimé respectivement à 71 et 64 milliards de dollars pour 2014.
L'Inde et les Philippines ont un atout supplémentaire, dans la mesure où leurs diasporas sont réparties parmi le plus grand nombre de pays ; ce qui permet d'amortir l'impact des chocs régionaux.
Compte tenu de l'essor croissant de ce secteur, la note d'information de la Banque mondiale consacrée aux migrations constitue désormais un instrument capital pour les experts des politiques de développement », fait savoir Kaushik Basu, premier vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale.
Le Sénégal parmi les pays où les envois de fonds ont le plus d'impact
Les envois de fonds des migrants à destination de l'Afrique subsaharienne devraient connaître une « reprise modeste » en 2014, mais avec des variations selon les pays, annonce une note d'information de la Banque mondiale.
La région devrait recevoir de ses ressortissants établis à l'extérieur 33 milliards de dollars cette année et 34 milliards de dollars en 2015. La note classe le Sénégal parmi les pays africains où les envois de fonds ont un impact très important.
En pourcentage du Pib, les envois de fonds des migrants ont plus de poids dans des pays comme le Sénégal, le Lesotho, la Gambie, le Libéria et le Cap-Vert. En pourcentage de réserves de change aussi, ces envois sont plus significatifs au Sénégal, au Soudan, au Togo, au Mali et au Cap-Vert.
http://fr.allafrica.com/stories/201410101547.html
