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Un mieux-être est parfaitement possible pour nos concitoyens à condition de changer nos pratiques, nos habitudes et mettre en œuvre des mesures et réformes courageuses mais salutaires pour notre Nation.

 


Par Darchari Mikidache, président du think tank "Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)

www.ceec-comores.com

Feu président François Mitterrand a dit un jour : "Là où il y a une volonté,  il y a un chemin". N'attendons pas une divine Providence pour développer notre pays. Nous devons  tous nous y mettre. C'est ensemble, dans l'Unité, dans un esprit patriotique et déterminé que nous pouvons hisser notre pays au rang des grandes Nations du Monde. Le chemin est certes long, parsemé d'embûches et de personnalités défaitistes et malsaines, mais l'objectif n'est pas impossible à réaliser. Si les autres pays ou archipels comme le Cap-Vert ou  l’île Maurice ont réussi à s'en sortir et à rejoindre au moins le statut des pays à revenus intermédiaires voire pour figurer parmi les puissances émergentes de l'Afrique, pourquoi  pas un jour pour les Comores. Pour ce faire, nous devons préparer cette phase et ce processus pour qu'ils soient les plus courts possibles. Nous devons faire un effort de conscience et de réveil à la fois collectif et individuel pour réformer davantage notre archipel. Notre pays mérite mieux. Et un mieux-être est parfaitement possible pour nos concitoyens à condition de changer nos pratiques, nos habitudes et mettre en œuvre des mesures et réformes courageuses mais salutaires pour notre Nation.


 

L'Union des Comores dispose en elle des richesses non négligeables

Les Comores disposent de ressources immenses sans parler du pétrole. Alors ne me  dites pas que notre pays est pauvre. Nos richesses sont nombreuses à commencer par la Mer. Le Cap-Vert fabrique des sardines en boîtes, pourquoi  pas nous. Les Comores disposent de ressources naturelles au delà de nos produits phares tels que la vanille, les clous de girofle et l'ylang-ylang qu'il convient de transformer et conditionner  localement afin de créer de la valeur ajoutée. Les plantes,   les fruits exotiques et les épices sont des atouts à ne pas négliger. Les Comores disposent de ressources humaines  exploitables dont le coût salarial est faible. Et la diaspora comorienne est également une richesse pas seulement en termes de transferts d'argent mais également et surtout en termes de savoir-faire et de dynamisme économique en matière d'investissements communautaires.

Le tourisme constitue un facteur important pour développer les Comores

Le tourisme est aussi une richesse potentielle et  créatrice d'emplois à condition que nos politiques et nos  gouvernants agissent réellement et concrètement au service de l'intérêt général. Le potentiel de développement touristique est immense quand on sait que le flux de touristes à Maurice dépasse 1 million d'entrées par an, et les Seychelles largement plus de 200 000 personnes alors que l'Union des Comores hors diaspora atteint à peine 20 000 touristes  par an.

Une gouvernance rigoureuse en matière de collecte des ressources fiscales est plus que nécessaire

 

Bien d'autres ressources sont exploitables pour notre pays. Il convient néanmoins de commencer par mobiliser nos ressources internes en luttant contre les fuites de recettes, en limitant les détournements de deniers publics, en restaurant une justice exemplaire et égale pour tous réduisant à néant la culture de l'impunité et surtout en augmentant le taux de recouvrement fiscal et donc des recettes publiques. Cela ne signifie pas forcément une imposition fiscale plus lourde. Des possibilité d'actions existent dans le domaine du recouvrement et de la sécurisation des recettes publiques.

 

La mise en place d'un programme national de formation professionnelle et technique adaptée aux réalités économiques est indispensable


La mise en place d'un programme national de formation continue et de reconversion professionnelle reste indispensable avec le développement d'un enseignement professionnalisé et technique dès la fin du secondaire. L'Université des Comores qui n'a pas démérité devra davantage travailler dans le sens d'une plus grande professionnalisation afin de faciliter l'insertion professionnelle des  futurs diplômés. La collaboration avec le secteur privé devra être poursuivie sans relâche.
 

L'analyse des échecs passés serait salutaire pour réussir l'avenir

 

Par ailleurs, la souveraineté est une chose et personne n'est contre. Nous devons sans cesse la conquérir. Elle ne viendra pas à nous sans efforts de notre part. Rendre bouc émissaire la monnaie en oubliant les échecs, les défaillances et les égarements de nos dirigeants est plus qu'irresponsable, c'est de l'aveuglement anti-patriotique. C'est trop facile de dire que c'est la faute aux autres. Sans notre mea culpa, le pays en l'occurrence l'Union des Comores n'avancera pas. Nous devons avoir le courage d'admettre nos erreurs et de les rectifier au lieu de nous victimiser. Nous devons donner le meilleur de nous-mêmes pour que  les futures générations de citoyens comoriens puissent dire que nous avons réellement un pays souverain en tout point. Pour ce faire, des efforts réguliers et des réformes structurelles sont à mettre en oeuvre dans les meilleurs délais pour que les Comores deviennent un jour un pays émergent comme d'autres pays.

 

Les technologies de l'information et de la Communication devraient être mises au service du développement économique

 

L'arrivée de la fibre optique aux Comores ouvre un champ favorable  à une  croissance économique créatrice d'emplois, de progrès social et de développement soutenu à condition que des mesures fortes soient prises rapidement pour faire des outils de la technologie de l'information et de la communication des relais de communication accessibles à tous à des rapports qualité/prix compétitifs. Les applications sont nombreuses : délocalisation de services, call centers, télé-enseignements, développement d'applications mobiles visant le marché national et africain etc. Par ailleurs, l'arrivée prochaine d'un deuxième opérateur sur le marché des télécommunications constituera  un bon catalyseur pour permettre une  amélioration des services de télécommunications à des prix accessibles. La société nationale Comores Télécom est invitée à prendre rapidement des mesures et àmettre en oeuvre  des innovations  qui amélioreraient  les services rendus à la population. L'innovation et la qualité des services  seront la clé de survie de l'opérateur national compte tenu des prix exorbitants pratiqués jusqu'ici. Cela est d'autant plus pertinent que la société civile ne tolérera en aucune manière  une entente illicite  de maintien de tarifs élevés  dans le cadre d'un hypothétique duopole entre Comores télécom et le nouvel opérateur qui aura acquis la 2ème licence. Le peuple comorien mérite bien qu'on lui offre des services de qualité.

La volonté politique est bien entendu primordiale. L'émergence de l'Union des Comores à partir de 2035 est possible si chacune et chacun se mobilise dès maintenant. 

Darchari MIKIDACHE

Contact : ceec.comores@gmail.com

www.ceec-comores.com


 

 

 

 

Darchari MIKIDACHE, président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens (CEEC) www.ceec-comores.com

Darchari MIKIDACHE, président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens (CEEC) www.ceec-comores.com

Tag(s) : #Economie
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