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Rendre boucs émissaires les institutions de la tournante en sous-estimant ou en oubliant les responsabilités des politiques en particulier les différents présidents depuis 2001 constitue pour le moins une erreur grave ou une méconnaissance totale du fonctionnement d'un régime présidentiel où le président de la République est le seul à décider en signant les décrets.

Darchari MIKIDACHE

La stabilité politique et institutionnelle, un catalyseur pour réussir l'émergence de l'Union des Comores
La stabilité politique et institutionnelle, un catalyseur pour réussir l'émergence de l'Union des Comores

Par Darchari MIKIDACHE, président du think-tank « Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)»

 

La stabilité politique n'a pas de prix. Sans elle, aucun développement économique n'est viable et la déstabilisation institutionnelle coûte encore plus cher. Ce qu'il faudrait ce n'est pas de changer d'institutions mais plutôt de choisir les bons dirigeants  en tout cas ceux qui sont capables d'agir avec exemplarité, justice, transparence, équité et rigueur budgétaire.  Ce n'est pas parce que certains dirigeants ont géré le pays en pensant en leurs familles, proches, intérêts o personnels ou insulaires que les institutions sont mauvaises. Le choix du renouveau politique et démocratique et la valorisation d'une justice républicaine, impartiale et exemplaire dans un souci de continuité du territoire national et de justice sociale sont au cœur de mon engagement politique. Il appartient aux gouvernants d'agir avec exemplarité, justice sociale et équité républicaine dans le cadre d'une politique de rassemblement de la Nation comorienne et de promotion de l'Unité nationale. L'administration centrale doit se rapprocher des citoyens par une nouvelle politique de déconcentration des services centraux. La mise en place d'un service public numérique et un plan Marshall de rattrapage économique des secteurs insulaires sinistrés  toutes îles confondus dans le respect d'une équité républicaine et d'une justice sociale exemplaire  avec une mise à niveau des infrastructures de base  de toutes régions désenclavées constituent un axe majeur de mon  engagement politique à venir. La transparence budgétaire, la bonne gouvernance, le renforcement de l'indépendance des institutions et autorités financières de contrôle telle la Cour Suprême, la section Cour des Comptes, l'Autorité de Régulation des passations de Marché, le rétablissement de la Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPL), la Cour Constitutionnelle sont  au cœur de mon projet politique au même titre que la mobilisation des ressources fiscales et non fiscales de l'État comorien ainsi que de la mise en place d'une politique nationale de promotion agricole interne et une nouvelle politique de transformation de l'économie nationale «Made in Comoros» et d'une industrie nationale à capitaux mixtes sous l'impulsion des Autorités publiques.

 

Rendre boucs émissaires les institutions de la tournante en sous-estimant ou en oubliant les responsabilités des politiques en particulier les différents présidents depuis 2001 constitue pour le moins une erreur grave ou une méconnaissance totale du fonctionnement d'un régime présidentiel où le président de la République est le seul à décider en signant les décrets.   Il n'est pas tolérable de déstabiliser le pays en changeant de constitution à chaque fois que cela arrange certains politiques afin de vouloir s'accaparer du pouvoir au détriment des intérêts supérieurs de la Nation comorienne.  Notre pays les Comores a besoin de stabilité institutionnelle, gage d'un climat favorable à l'investissement public et privé. Sans stabilité institutionnelle, toute politique économique risque de ne pas être efficace ni viable. Un régime parlementaire qui entraînera des changements incontrôlés des gouvernements risquerait également de mettre à mal la stabilité politique et la stratégie de  développement économique nationale.  Bien entendu, un toilettage institutionnelle est parfaitement envisage sans changer fondamentalement le principe de la tournante qui est déjà entamée pour un deuxième tour. Cela peut être par exemple la fusion des postes de gouverneurs et de vice-présidents pour n'en retenir qu'un seul tout en réduisant les cabinets ou ceux des gouverneurs.   Pour conclure, rendre les institutions de la République responsables de la mauvaise gouvernance et de l'inefficacité de l'Action publique présente et passée est une fuite en avant qui risquerait de mettre à mal la cohésion sociale et nationale dans le cadre d'un régime présidentiel fort comme le nôtre. Il convient que le peuple choisisse mieux les dirigeants à venir afin d'éviter des déconvenues et le désespoir pour la population qui souffre quotidiennement  et subit les mauvaises politiques des élus. La lutte contre le chômage, l'élévation du niveau de vie de la population à travers une véritable hausse du pouvoir d'achat avec des revenus décents pour tous et des services publics de qualité et de proximité y compris au niveau sanitaire.

 

Le volontarisme politique est primordial pour réussir une émergence crédible. Crier haut  et fort à l'émergence sans réformer réellement le pays dans le respect des lois de la République revient à faire de la communication sur du vide.

Il convient de rectifier le tir dès maintenant dès maintenant sous peine de mettre à mal la cohésion sociale et de conduire au dépérissement de la Nation comorienne.  Une  détermination politique réelle et exemplaire est primordiale pour réussir le développement économique de l'Union des Comores en plaçant la justice sociale au cœur de l'Action politique.

 

Darchari MIKIDACHE

 

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Tag(s) : #Développement économique, #Finances Publiques
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