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Pour un véritable décollage des Comores
Pour un véritable décollage des Comores
Pour un véritable décollage des Comores
Pour un véritable décollage des Comores
Pour un véritable décollage des Comores

Par Darchari MIKIDACHE, président du think-tank Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)

 

Comment​ peut-on parler d'émergence si on ne respecte pas déjà les lois de la République de l'Union des Comores?

 

Comment peut-on parler d'émergence quand la Cour Constitutionnelle, l'organe suprême qui tranche en dernier les contentieux judiciaires électoraux, politiques et institutionnels  ou en matière  de requêtes citoyennes  est restée incomplète sciemment à ce jour?

 

Comment peut-on parler d'émergence quand les pouvoirs publics non seulement ne soutiennent pas les initiatives locales d'entrepreneuriat et d'investissements mais laissent des directions de services publics asphyxier des sociétés privées locales qui font le travail que l’État aurait dû faire ?

L'implication du chef de l’État dans le sauvetage  des compagnies aériennes privées comoriennes est le minimum à faire après avoir laissé des personnalités de son propre camp casser la dynamique entrepreneuriale.

 

Comment peut-on parler d'émergence quand l'Université des Comores un arriéré de salaire d'un mois par manque de ressources suite à l'engagement non respecté des Autorités publiques de compenser la baisse des droits d'inscription ?  

 

Comment peut-on parler d'émergence quand une économie a un chômage des jeunes qui dépasse 45% de la population active?

 

Comment peut-on parler d'émergence quand les Comores ne disposent d'un organe de lutte contre la Corruption alors que la Cour des Comptes s'est opposé au décret de suppression de la Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) ?

 

Comment peut-on parler d'émergence quand les sociétés d’État comme les services centraux des Ministères attribuent des marchés de gré à gré sans respecter les règles de passation de marchés publics régis par des textes clairs même en cas d urgence ?

 

Comment peut-on parler d'émergence quand  la justice  est défaillante et l'équité républicaine en matière de recrutement des meilleures compétences pour servir la Nation comorienne avec efficacité reste un vœu pieux?

 

Comment peut-on parler d'émergence quand la continuité de l’État en matière de services publics laissent à désirer au point qu'un simple acte administratif les citoyens soient obligés de payer un billet pour aller à la capitale pour avoir un document conforme alors qu'il appartient à l'administration de se rapprocher de ses citoyens usagers?

 

Comment peut-on parler d'émergence quand dans un gouvernement de 12 membres seule une femme est nommée ministre?

 

Comment peut parler d'émergence quand l’état comorien ne met pas en place un système national de financement des infrastructures et que le gouvernement comorien soit toujours obligé de solliciter des aides extérieures pour financer ses routes et autres infrastructures de base ?

 

Comment peut-on parler d'émergence quand les autorités publiques incitent à augmenter les tarifs de communication  au lieu d'encourager leur baisse pour soulager et faciliter la vie des citoyens comoriens?

 

Comment peut-on parler d'émergence quand les sentiment de frustration, d'injustice et d'impunité de la classe politique   en raison du manque l'exemplarité des gouvernants présents et passés mettent à mal ma cohésion nationale et réduisent à néant les efforts de renforcement de la notion de Nation comorienne ?

 

La liste des questions et des interrogations n'est  évidemment pas exhaustive. Beaucoup restent à évoquer.

 

Il est temps de parler sans hypocrisie ni langue de  bois. 

 

Les opérateurs économiques et les entrepreneurs locaux ainsi que ceux de la diaspora souffrent du manque de soutien  des pouvoirs publics. Une prise de conscience étatique rapide est plus que nécessaire. Je propose une loi de sécurisation des investissements directs étrangers. 

 

La jeunesse comorienne souffre tant au niveau de son éducation, sa formation scolaire et universitaire qu'en termes d'insertion professionnelle et d'emplois. Elle ne disposent​ pas des moyens suffisants pour s'épanouir que ce soit dans son quotidien ou en matière de sports compte tenu de l'absence d'infrastructures sportives.   Il est temps de prendre des mesures fortes de soutien à la jeunesse en matière de formation professionnelle avec des passerelles d'apprentissage et écoles techniques et de métiers.  Le soutien à l'entrepreneuriat des jeunes avec accompagnement et mise en place  d'un système de financement et de crédit entrepreneurial à taux bonifié dont une partie à taux zéro est primordial. La mise en place d'un plan national de réhabilitation et de réfection des  écoles et facultés des Comores  avec un volet formation continue des enseignants est nécessaire. Je propose notamment la mise en place  de bourses nationales  d'excellence pour études/recherche et projets  qui seraient attribuées en toute  transparence dans des secteurs définis prioritaires par l’État sous condition  de servir le pays pendant un certain nombre d'années ou à défaut de rembourser les  montants alloués.

 

De même, il est grand  temps de renforcer la cohésion nationale et l'Unité du pays par des réformes  sur la justice,  la continuité de l’État en matière de déconcentration des services publics centraux et des Ministères dans les Coordinations de l'Union.

 

La bonne gouvernance est indispensable. Cela passe par la mobilisation des ressources internes en luttant contre les fuites de recettes publiques, l'augmentation de l'efficacité de l'Action publique en matière de recouvrement fiscal, douanier et non fiscal sans pour autant augmenter les prélèvements obligatoires. L'élargissement de l'assiette fiscale notamment  en luttant contre le secteur informel organisé par certains opérateurs privés et la mise en place d'une banque publique d'investissement à partir des fonds d'épargne dans les établissements de crédits publics et assimilés à travers un livret d'épargne développement avantageux pour les détenteurs sont des pistes sérieuses et crédibles pour financer le décollage économique des Comores y compris les mesures que je préconise.

 

Tout est question de volonté politique, de vision et d'organisation.

Je rappelle que le Cap-Vert a pris son indépendance le 5 juillet 1975, soit un.jour seulement avant les Comores, dispose de 10 îles et pourtant il ne fait plus partie des Pays  les  Moins  Avancés depuis  2007 alors que les Comores en font partie toujours.

 

Les autres points seront évoqués ultérieurement.

 

Darchari MIKIDACHE

Page Facebook : https://www.facebook.com/darchari.mikidache.politique

 

https://www.facebook.com/darchari.mikidache.public

 

Sites web de référence: www.ceec-comores.com & www.darcharimikidache.com

 

 

Tag(s) : #Finances Publiques, #Nation, #Développement économique
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