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Un article de Camer.be,  entretien réalisé par Hugues SEUMO


Depuis toujours, les diasporas, notamment africaines, sont vues négativement par rapport à leur apport en matière du développement du continent. Les analyses situées dans cette veine utilisent alors le terme « brain drain » (fuite des cerveaux) pour signifier le fait que les meilleurs cerveaux africains sont à l’extérieur de l’Afrique et que cela constitue un manque à gagner gigantesque pour le continent noir qui aura très souvent dépensé de l’argent pour la formation de ces cerveaux sans en bénéficier en retour.LE CRESPOL (Cercle de Réflexions Economiques, Sociales et Politiques) lance le PRIX D’EXELLENCE DE LA DIASPORA AFRICAINE, Thierry AMOUGOU son fondateur et animateur répond à nos questions.

Bonjour Thierry et merci de répondre à nos questions. Dites nous, quels sont les objectifs du CRESPOL et son apport dans la vie politique africaine ?

Bonjour à vous et à vos lecteurs. C’est toujours pour moi un grand plaisir d’échanger avec eux.

Le CRESPOL est vieux d’à peine deux ans mais vise des objectifs assez ambitieux. Comme son nom l’indique, c’est le Cercle de Réflexions Economiques, Sociales et Politiques sur des thèmes non exclusivement africains même si l’Afrique est un des ses principaux centres d’intérêts. Le terme « Cercle » pourrait, dans le temps, évoluer vers celui de « Centre » une fois certains critères atteints. La philosophie du CRESPOL est basée sur trois idées qui partagent ensemble sa veine critique sans oublier de faire des propositions concrètes.

La première est l’idée que les citoyens africains, européens, américains, indiens, asiatiques et j’en passe doivent prendre des décisions au quotidien non seulement dans leur vie mais aussi conjoncturellement lors des choix de sociétés via des élections alors qu’ils vivent dans un monde globalisé régi par une économie de la connaissance de plus en plus innovante. Choisir en connaissance de cause et décider à bon escient dans un tel monde exige à la fois des analyses interdisciplinaires qui considèrent le monde comme un ensemble de systèmes et de sous-systèmes interdépendants, et de la connaissance, du savoir et de l’information générées par les analyses qui renforce le capital humain. Le but ici est d’informer analytiquement le citoyen, de lui donner un savoir, de démocratiser des connaissances afin que les choix des uns et des autres soient informés. Les principaux instruments à notre disposition sont les publications (articles de presse, articles scientifiques, documents de travail, rapports, enquêtes) et les conférences publiques sur des thèmes singuliers, transversaux ou mondiaux.

La deuxième idée revient à chercher, sans nous défaire de la critique, comment exalter « les bonnes mœurs », « les bonnes pratiques » et « les bonnes institutions » en mettant en exergue les hommes, les projets, les institutions et les idées qui concourent à l’amélioration de la vie et à la sortie des structures de pouvoirs d’exploitation, de domination et de négation des Droits de l’Homme. Le « Gold Brain » (cerveau d’or) ou prix d’excellence de la diaspora africaine que nous lançons entre dans ce deuxième objectif du CRESPOL.

La troisième idée est celle d’actions sur le terrain notamment africain par le biais des projets de développement. Ici le « Gold Brain » va de l’idée de développement à sa matérialisation concrète sous forme d’un « projet d’or » adapté aux besoins, au territoire et aux acteurs concernés. Ce volet contient aussi l’objectif de formation par le CRESPOL des porteurs de projets et des populations visées aux techniques d’analyses et de gestion des projets.

Je suis en train de travailler sur le manifeste du CRESPOL où tout cela sera plus détaillé.

Pourquoi le « Gold Brain » (cerveau d’or) de la diaspora africaine ?

Depuis toujours, les diasporas, notamment africaines, sont vues négativement par rapport à leur apport en matière du développement du continent. Les analyses situées dans cette veine utilisent alors le terme « brain drain » (fuite des cerveaux) pour signifier le fait que les meilleurs cerveaux africains sont à l’extérieur de l’Afrique et que cela constitue un manque à gagner gigantesque pour le continent noir qui aura très souvent dépensé de l’argent pour la formation de ces cerveaux sans en bénéficier en retour.

Il faut cependant noter que les travaux scientifiques sur la fuite des cerveaux ne montrent pas des conclusions univoques comme celles qui précèdent. Il est notamment mis en évidence le fait que les pays d’accueil de ceux que j’appelle « les cerveaux d’or » profitent autant que les pays de départ desdits « cerveaux d’or » : la belle idée panafricaine est par exemple née dans les « cerveaux d’or » de la diaspora africaine issue du commerce triangulaire.

A travers le « Gold Brain » (cerveau d’or), prix d’excellence de la diaspora africaine, le CRESPOL défend et promeut l’idée qu’un bon cerveau pour un pays africain reste un bon cerveau pour ce pays africain quel que soit l’endroit où il se trouve dans le monde hors de l’Afrique. Par conséquent celui-ci peut être d’un grand apport tant pour son pays d’accueil que pour son pays de départ où, très souvent, les dits cerveaux sont mis en berne car sous/pas exploités par les dictatures. En d’autres termes, j’ai tendance à penser, plus de cinquante ans après nos indépendances, qu’« un cerveau d’or africain » et très souvent d’autant plus capable d’apporter au développement de l’Afrique qu’il évolue hors d’Afrique. Plusieurs facteurs allant de la nature des régimes africains aux facteurs environnementaux au sens de système institutionnel l’expliquent. Il est inutile ici d’essayer une énumération des cerveaux d’or d’origine africaine qui enrichissent à la fois le monde et l’Afrique. Il faut tordre le coup à cette fausse idée que c’est uniquement en travaillant en Afrique qu’on développe l’Afrique. Telle est la philosophie de base du prix d’excellence de la diaspora africaine que lance le CRESPOL.

Que cache le terme prix d’excellence de la diaspora africaine et quels acteurs de la diaspora sont concernés par ce prix ?

LE CRESPOL pense que des « cerveaux d’or » se trouvent dans tous les domaines et tous les secteurs d’activités où on trouve des Africains excellents hors d’Afrique. Hors d’Afrique, le monde universitaire (recherches et enseignement), le monde de l’entreprise, de l’économie et des affaires, le monde culturel (musique, théâtre, poésie, littérature, peinture…), le monde de la politique, le monde de la santé, le monde du sport, le monde du droit, le monde du développement, le monde de la sécurité, le monde associatif, le monde administratif, le monde de l’informatique, du journalisme et bien d’autres pullulent de « cerveaux d’or » d’origine africaine. Le prix veut les faire connaître, les encourager et montrer comment et combien ils contribuent au développement de leurs pays d’accueil et de départ.

Un autre but du prix que lance le CRESPOL est de montrer à ceux qui considèrent la diaspora comme un ramassis de bandits, de sans-papiers, de soulards, de trafiquants et de drogués que celle-ci est un puits presque sans fond d’excellence dans tous les domaines.

Quand est-ce qu’il deviendra effectif ?

La première édition de ce prix aura lieu en juillet-Août 2015 à Bruxelles sous le thème « les cerveaux d’or d’origine africaine du monde de l’entreprise et des affaires ». Chaque année est placée sous l’égide d’un thème précis et attribue deux prix d’excellence de la diaspora africaine à des lauréats qui peuvent être des individus, des institutions ou des associations. Si modification de cette échéance et de ce thème il y a le public sera informé au moment opportun.

Quelles sont les modalités de sélection des lauréats ?

LE CRESPOL a des membres et des non membres qui proposent des noms comme candidats au « Gold Brain ». Tout Africain qui a des informations de cet ordre est aussi invité à les transmettre au CRESPOL via le mail cercle_crespol@yahoo.be. Une fois la liste des noms candidats au prix arrêtée par un comité mixte, multidisciplinaire et international que construit en ce moment que le CRESPOL, les noms des heureux élus sont dans les jours qui suivent publiés dans les médias avec la date, le lieu et le thème de la remise du prix.

Que gagnent les lauréats ?

Le gain est un gain de reconnaissance internationale de la trajectoire, de la valeur et de la contribution des lauréats au développement de leur pays d’accueil et de départ. C’est un gain qui consiste à montrer les lauréats comme des modèles et des exemples de réussite pouvant inspirer leurs jeunes frères et sœurs qui, par un concours de circonstances, sont amené(e)s à vivre en dehors de leur pays d’origine. A cet effet, chaque lauréat sera amené à faire une mini-conférence où il expliquera publiquement sa trajectoire à d’autres Africains et Africaines de la diaspora qui, ainsi, peuvent s’en inspirer et se rendre compte que les gens de la même origine géographique qu’eux réussissent dans divers secteurs : on a parfois besoin pour faire le plein de confiance d’exemples de réussite qui nous ressemblent. La dimension financière du prix à ce stade est vraiment accessoire et secondaire car elle n’est pas au centre du projet qui ne l’a pas oubliée non plus.


Un dernier mot ?

Je vous remercie de m’avoir permis d’informer les Africains du lancement de ce prix qui, je le pense, mettra en lumière toute l’excellence de la diaspora africaine.

Toutes les bonnes volontés qui veulent apporter leur pierre et cet édifice en gestation qu’est le CRESPOL sont les bienvenues. cercle_crespol@yahoo.be

 Un article de Camer.be,  entretien réalisé par Hugues SEUMO

Un article de Camer.be,  entretien réalisé par Hugues SEUMO


Depuis toujours, les diasporas, notamment africaines, sont vues négativement par rapport à leur apport en matière du développement du continent. Les analyses situées dans cette veine utilisent alors le terme « brain drain » (fuite des cerveaux) pour signifier le fait que les meilleurs cerveaux africains sont à l’extérieur de l’Afrique et que cela constitue un manque à gagner gigantesque pour le continent noir qui aura très souvent dépensé de l’argent pour la formation de ces cerveaux sans en bénéficier en retour.LE CRESPOL (Cercle de Réflexions Economiques, Sociales et Politiques) lance le PRIX D’EXELLENCE DE LA DIASPORA AFRICAINE, Thierry AMOUGOU son fondateur et animateur répond à nos questions.

Bonjour Thierry et merci de répondre à nos questions. Dites nous, quels sont les objectifs du CRESPOL et son apport dans la vie politique africaine ?

Bonjour à vous et à vos lecteurs. C’est toujours pour moi un grand plaisir d’échanger avec eux.

Le CRESPOL est vieux d’à peine deux ans mais vise des objectifs assez ambitieux. Comme son nom l’indique, c’est le Cercle de Réflexions Economiques, Sociales et Politiques sur des thèmes non exclusivement africains même si l’Afrique est un des ses principaux centres d’intérêts. Le terme « Cercle » pourrait, dans le temps, évoluer vers celui de « Centre » une fois certains critères atteints. La philosophie du CRESPOL est basée sur trois idées qui partagent ensemble sa veine critique sans oublier de faire des propositions concrètes.

La première est l’idée que les citoyens africains, européens, américains, indiens, asiatiques et j’en passe doivent prendre des décisions au quotidien non seulement dans leur vie mais aussi conjoncturellement lors des choix de sociétés via des élections alors qu’ils vivent dans un monde globalisé régi par une économie de la connaissance de plus en plus innovante. Choisir en connaissance de cause et décider à bon escient dans un tel monde exige à la fois des analyses interdisciplinaires qui considèrent le monde comme un ensemble de systèmes et de sous-systèmes interdépendants, et de la connaissance, du savoir et de l’information générées par les analyses qui renforce le capital humain. Le but ici est d’informer analytiquement le citoyen, de lui donner un savoir, de démocratiser des connaissances afin que les choix des uns et des autres soient informés. Les principaux instruments à notre disposition sont les publications (articles de presse, articles scientifiques, documents de travail, rapports, enquêtes) et les conférences publiques sur des thèmes singuliers, transversaux ou mondiaux.

La deuxième idée revient à chercher, sans nous défaire de la critique, comment exalter « les bonnes mœurs », « les bonnes pratiques » et « les bonnes institutions » en mettant en exergue les hommes, les projets, les institutions et les idées qui concourent à l’amélioration de la vie et à la sortie des structures de pouvoirs d’exploitation, de domination et de négation des Droits de l’Homme. Le « Gold Brain » (cerveau d’or) ou prix d’excellence de la diaspora africaine que nous lançons entre dans ce deuxième objectif du CRESPOL.

La troisième idée est celle d’actions sur le terrain notamment africain par le biais des projets de développement. Ici le « Gold Brain » va de l’idée de développement à sa matérialisation concrète sous forme d’un « projet d’or » adapté aux besoins, au territoire et aux acteurs concernés. Ce volet contient aussi l’objectif de formation par le CRESPOL des porteurs de projets et des populations visées aux techniques d’analyses et de gestion des projets.

Je suis en train de travailler sur le manifeste du CRESPOL où tout cela sera plus détaillé.

Pourquoi le « Gold Brain » (cerveau d’or) de la diaspora africaine ?

Depuis toujours, les diasporas, notamment africaines, sont vues négativement par rapport à leur apport en matière du développement du continent. Les analyses situées dans cette veine utilisent alors le terme « brain drain » (fuite des cerveaux) pour signifier le fait que les meilleurs cerveaux africains sont à l’extérieur de l’Afrique et que cela constitue un manque à gagner gigantesque pour le continent noir qui aura très souvent dépensé de l’argent pour la formation de ces cerveaux sans en bénéficier en retour.

Il faut cependant noter que les travaux scientifiques sur la fuite des cerveaux ne montrent pas des conclusions univoques comme celles qui précèdent. Il est notamment mis en évidence le fait que les pays d’accueil de ceux que j’appelle « les cerveaux d’or » profitent autant que les pays de départ desdits « cerveaux d’or » : la belle idée panafricaine est par exemple née dans les « cerveaux d’or » de la diaspora africaine issue du commerce triangulaire.

A travers le « Gold Brain » (cerveau d’or), prix d’excellence de la diaspora africaine, le CRESPOL défend et promeut l’idée qu’un bon cerveau pour un pays africain reste un bon cerveau pour ce pays africain quel que soit l’endroit où il se trouve dans le monde hors de l’Afrique. Par conséquent celui-ci peut être d’un grand apport tant pour son pays d’accueil que pour son pays de départ où, très souvent, les dits cerveaux sont mis en berne car sous/pas exploités par les dictatures. En d’autres termes, j’ai tendance à penser, plus de cinquante ans après nos indépendances, qu’« un cerveau d’or africain » et très souvent d’autant plus capable d’apporter au développement de l’Afrique qu’il évolue hors d’Afrique. Plusieurs facteurs allant de la nature des régimes africains aux facteurs environnementaux au sens de système institutionnel l’expliquent. Il est inutile ici d’essayer une énumération des cerveaux d’or d’origine africaine qui enrichissent à la fois le monde et l’Afrique. Il faut tordre le coup à cette fausse idée que c’est uniquement en travaillant en Afrique qu’on développe l’Afrique. Telle est la philosophie de base du prix d’excellence de la diaspora africaine que lance le CRESPOL.

Que cache le terme prix d’excellence de la diaspora africaine et quels acteurs de la diaspora sont concernés par ce prix ?

LE CRESPOL pense que des « cerveaux d’or » se trouvent dans tous les domaines et tous les secteurs d’activités où on trouve des Africains excellents hors d’Afrique. Hors d’Afrique, le monde universitaire (recherches et enseignement), le monde de l’entreprise, de l’économie et des affaires, le monde culturel (musique, théâtre, poésie, littérature, peinture…), le monde de la politique, le monde de la santé, le monde du sport, le monde du droit, le monde du développement, le monde de la sécurité, le monde associatif, le monde administratif, le monde de l’informatique, du journalisme et bien d’autres pullulent de « cerveaux d’or » d’origine africaine. Le prix veut les faire connaître, les encourager et montrer comment et combien ils contribuent au développement de leurs pays d’accueil et de départ.

Un autre but du prix que lance le CRESPOL est de montrer à ceux qui considèrent la diaspora comme un ramassis de bandits, de sans-papiers, de soulards, de trafiquants et de drogués que celle-ci est un puits presque sans fond d’excellence dans tous les domaines.

Quand est-ce qu’il deviendra effectif ?

La première édition de ce prix aura lieu en juillet-Août 2015 à Bruxelles sous le thème « les cerveaux d’or d’origine africaine du monde de l’entreprise et des affaires ». Chaque année est placée sous l’égide d’un thème précis et attribue deux prix d’excellence de la diaspora africaine à des lauréats qui peuvent être des individus, des institutions ou des associations. Si modification de cette échéance et de ce thème il y a le public sera informé au moment opportun.

Quelles sont les modalités de sélection des lauréats ?

LE CRESPOL a des membres et des non membres qui proposent des noms comme candidats au « Gold Brain ». Tout Africain qui a des informations de cet ordre est aussi invité à les transmettre au CRESPOL via le mail cercle_crespol@yahoo.be. Une fois la liste des noms candidats au prix arrêtée par un comité mixte, multidisciplinaire et international que construit en ce moment que le CRESPOL, les noms des heureux élus sont dans les jours qui suivent publiés dans les médias avec la date, le lieu et le thème de la remise du prix.

Que gagnent les lauréats ?

Le gain est un gain de reconnaissance internationale de la trajectoire, de la valeur et de la contribution des lauréats au développement de leur pays d’accueil et de départ. C’est un gain qui consiste à montrer les lauréats comme des modèles et des exemples de réussite pouvant inspirer leurs jeunes frères et sœurs qui, par un concours de circonstances, sont amené(e)s à vivre en dehors de leur pays d’origine. A cet effet, chaque lauréat sera amené à faire une mini-conférence où il expliquera publiquement sa trajectoire à d’autres Africains et Africaines de la diaspora qui, ainsi, peuvent s’en inspirer et se rendre compte que les gens de la même origine géographique qu’eux réussissent dans divers secteurs : on a parfois besoin pour faire le plein de confiance d’exemples de réussite qui nous ressemblent. La dimension financière du prix à ce stade est vraiment accessoire et secondaire car elle n’est pas au centre du projet qui ne l’a pas oubliée non plus.


Un dernier mot ?

Je vous remercie de m’avoir permis d’informer les Africains du lancement de ce prix qui, je le pense, mettra en lumière toute l’excellence de la diaspora africaine.

Toutes les bonnes volontés qui veulent apporter leur pierre et cet édifice en gestation qu’est le CRESPOL sont les bienvenues. cercle_crespol@yahoo.be

 Un article de Camer.be,  entretien réalisé par Hugues SEUMO

 

Tag(s) : #DIASPORA
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